Il n’y a pas une enquête semblable, il faut toujours se questionner afin de mettre en place les meilleures pratiques dans les circonstances, ce qui permet une recherche de faits plus complète. C’est pourquoi les avocat.e.s chez Neutra intègrent une approche tenant compte des traumatismes — aussi appelée trauma-informed — dans la conduite de leurs enquêtes.
Pour simplifier, il s’agit d’une méthode qui prend en compte les effets profonds que le traumatisme peut avoir sur une personne, notamment sur son comportement, sa santé, sa mémoire et sa façon de communiquer. Un traumatisme est un évènement, ou une série d’évènements.
Lorsqu’une personne a vécu un traumatisme, ses réactions peuvent parfois sembler incohérentes ou difficiles à comprendre. Une approche tenant compte des traumatismes cherche à reconnaître ces impacts, avec sensibilité et respect, afin de permettre aux parties concernées et témoins dans une enquête de pouvoir y contribuer tout en minimisant les impacts négatifs pour eux.
Cette approche est particulièrement adoptée puisqu’elle permet de conduire des enquêtes plus justes et équitable, et reposant sur quatre piliers fondamentaux :
Encore aujourd’hui, de nombreux mythes entourent la gestion des dossiers de harcèlement psychologique, harcèlement sexuel, violence et discrimination. Un mythe particulièrement répandu est qu’une incohérence dans le témoignage d’une partie ou d’un témoin doit forcément affecter sa crédibilité. Or, les personnes ayant vécu un traumatisme peuvent manifester des comportements qui semblent inhabituels ou contradictoires, comme des hésitations ou même des trous de mémoire. Ces réactions ne remettent pas en question la véracité de leur version des faits, mais reflètent plutôt l’impact du traumatisme sur leur capacité à raconter les faits.
De la même manière, la réaction d’une personne face à une situation n’est pas un gage de compréhension de son état d’esprit. Par exemple, quelqu’un pourrait rester silencieux face à une attaque alors qu’un autre individu pourrait réagir sur le coup. Pourtant, les deux personnes peuvent avoir vécues un choc lié à l’incident.
Un enquêteur ou une enquêtrice sensibilisé·e aux effets des traumatismes adoptera une posture bienveillante et respectueuse tout au long de l’entrevue. Cela implique notamment de :
Certaines formulations peuvent être perçues comme culpabilisantes ou avoir pour conséquence de faire vivre de nouveau le traumatisme. Par exemple, au lieu de demander : « Pourquoi n’avez-vous rien dit à ce moment-là ? », on privilégiera une question ouverte comme : « Pouvez-vous me raconter ce que vous avez vécu? ». Les questions ouvertes, posées avec curiosité et sans jugement, favorisent un climat de confiance.
Adopter une approche tenant compte des traumatismes ne signifie en rien compromettre la rigueur d’une enquête. Au contraire, cela permet souvent d’obtenir plus de détails sur les évènements pertinents et ainsi de mener des interventions à la fois professionnelles, humaines et mieux adaptées à la réalité des personnes impliquées.
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